Seulement 15 minutes séparent l'Île d'Orléans du Vieux-Québec!

L'Île, d'une dimension de 34 km de long par 8 km de large, est reliée à la terre ferme (Québec) par un seul pont. Le chemin Royal, principale route de l'Île, dessert les 6 villages de l'Île.

Historique

C'est Jacques Cartier qui, en 1535, à la vue de cette île verdoyante, la surnomme « Île de Bacchus », en raison des vignes sauvages qui y poussent. Mais bien avant l'arrivée de l'homme blanc, les amérindiens désignaient l'île par le mot algonquin « Ouindigo » qui signifie « coin ensorcelé ». Encore aujourd'hui les insulaires portent le sobriquet de « Sorcier de l'Île ».

L'origine de ce sobriquet serait attribuable à la présence de soit-disant « feux follets » le soir venu. Au fil des ans, l'île cumula une série de noms différents. Son nom définitif, de Île d'Orléans, on le doit (encore) à Jacques Cartier qui, le 6 mai 1536, la rebaptisa ainsi en l'honneur du Duc d'Orléans, fils du roi de France, François premier.

L'Île d'Orléans est considérée comme l'un des plus anciens lieux de peuplement de la Nouvelle-France!

Au début de la colonisation, l'île fait partie du vaste domaine de Beaupré. Les colons appelés à peupler l'île sont pour la plupart originaires de la Normandie et du Poitou. Le recensement de 1685 dénombra 1205 insulaires et 917 têtes de bétail.

En 1759, l'île sera occupée par les anglais, mais il ne persiste, aujourd'hui, que peu de traces de leurs passages.

Témoins du passé, plus de 600 bâtiments sont reconnus par le gouvernement du Québec, comme ayant une grande valeur patrimoniale, dont la plus ancienne église de la Nouvelle-France. Quelques boulangeries datant du 18 et 19ème siècle sont encore actives aujourd'hui. Malheureusement, la douzaine de moulins à farine ainsi que les tanneries, cordonneries et selleries qui contribuaient à l'autosuffisance des insulaires n'existent plus de nos jours. Le Manoir Mauvide-Genest, converti en musée, témoigne de la vie quotidienne de l'habitant et du seigneur de l'île d'Orléans.

Le Pont de l'Île

Au début de la colonie, les insulaires utilisaient en été le bateau pour traverser le fleuve. En hiver, des ponts de glace reliaient l'île à la rive. Encore aujourd'hui, un pont de glace est utilisé par les motoneigistes.

Le pont fut construit à la faveur d'une campagne de lutte contre le chômage. Son inauguration eu lieu le 6 juillet 1935 et il fut baptisé, à ce moment, Pont Taschereau, en l'honneur de Louis-Alexandre Taschereau, alors premier ministre du Québec et député de Montmorency; aujourd'hui, son nom officiel est Pont de l'Île d'Orléans, mais il est appelé familièrement « Pont de l'Île » .

Le Chemin Royal

Au 18e siècle, les routes n'étaient que des petits chemins de terre courant de maison en maison vers le moulin ou la chapelle paroissiale. Le Chemin Royal ceintura l'Île en 1744, celui-ci est long de 67 km et dessine les contours dentelés d'anses et de pointes de l'île.

Le Chemin Royal offre un panorama exceptionnel du fleuve sur presque toute sa longueur. En arrière plan, le Cap-Tourmente, Sainte-Anne de Beaupré, les Laurentides (chaîne de montagnes) et les chutes Montmorency surplombent le côté nord du fleuve.

La rive-sud n'est pas en reste avec les Appalaches (chaîne de montagnes), les villages de Beaumont, St-Michel, St-Vallier, Berthier-sur-Mer ainsi que l'Archipel de l'île aux Grues, à partir duquel le fleuve s'élargit considérablement.

Histoire Maritime

Le tout premier quai de l'Île fût construit en 1855, à Sainte-Pétronille. Ainsi reliée à Québec, l'île d'Orléans connaît un essor économique important. Le quai sert à la fois d'embarcadère pour les échanges commerciaux et accueille les visiteurs qui ne tardent pas à affluer. Plus près de nous, soit de 1908 à 1967, le Chantier maritime de Saint-Laurent (maintenant un Parc maritime avec animation, commandité par les gouvernements provincial et fédéral) représenta une des plus importantes industries de la région. Pendant la belle saison on y construisait des navires de bois et l'hiver, on y entreposait les goélettes. Au XIXe siècle, de 300 à 400 chaloupes sont construites par années, disséminées dans une vingtaine de chalouperies.